Volleyball Québec

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Marie-Alex: Passion pour le voyage et nouveau chapitre

Dans cette série d’articles, nous prenons des nouvelles de nos volleyeurs et volleyeuses québécois qui évoluent dans les ligues professionnelles à l’étranger. Pour le premier article de la série, nous nous sommes entretenus avec Marie-Alex Bélanger, ancienne des Carabins de l’Université de Montréal en volleyball et membre du Centre d’excellence de Volleyball Québec affilié à Volleyball Canada en volleyball de plage, qui évolue actuellement avec le club Sm’Aesch Pfeffingen en Suisse.

Le parcours de Marie-Alex semble indiquer qu’une carrière en volleyball était l’avenue tracée pour elle; elle y a joué cinq années au secondaire, trois années au cégep puis cinq années à l’université avant de faire le saut vers les ligues professionnelles. Elle a aussi été sélectionnée au sein de l’équipe du Québec élite à trois reprises, prouesses auxquelles s’ajoute une participation aux Jeux du Canada. Pourtant, son initiation au volleyball est plutôt le résultat d’un concours de circonstances qui s’est joué quelques semaines avant le début du secondaire. Plutôt que de suivre ses sœurs à l’Académie Antoine-Manseau et souhaitant frayer son propre chemin, la native de Saint-Alphonse-Rodriguez a choisi d’intégrer l’école secondaire Thérèse-Martin. Pour ce faire, elle devait se trouver dans une concentration, laquelle aurait été le théâtre si des places étaient toujours disponibles. Entre les deux options restantes, soit l’informatique et le volleyball, le choix fut facile. Marie-Alex n’a finalement pas non plus changé de programme tel qu’elle pensait le faire après une année. La suite, on la connaît déjà!

L’ancienne des Carabins évolue depuis maintenant presque quatre ans dans les ligues professionnelles en Europe.  Elle a d’abord fait une saison en France avant d’aller en Suisse pour une demi-année seulement, la saison ayant été freinée par la pandémie. L’an dernier, c’est en Turquie que Marie-Alex a élu domicile pour une saison régulée par les mesures sanitaires. Cette année, elle est revenue en Suisse afin d’évoluer au sein du club Sm’Aesch Pfeffingen pour ce qu’elle considère être probablement sa dernière saison professionnelle en volleyball intérieur. Consciente que le niveau de volleyball n’y est probablement pas le plus haut qu’elle aurait pu jouer, l’athlète a plutôt opté pour une formule gagnante pour elle-même, soit un équilibre entre sa qualité de vie et le niveau de volleyball.

Il faut comprendre que Marie-Alex est une adepte de voyage. Sa décision de faire sa dernière année de volleyball intérieur en Suisse ne relève pas du hasard, ainsi qu’elle le raconte :

« La Suisse, c’est un des plus beaux pays que j’ai visités. C’est tellement beau! J’adore faire des aventures, faire de la marche en montagne et ici, je suis complètement comblée. Chaque fin de semaine, j’ai au moins une journée de congé après nos matchs, […] deux journées des fois, et je peux aller faire plein d’aventures partout. En plus, la Suisse, c’est vraiment au milieu de l’Europe, donc je peux aller en Italie, […] en France, […] en Allemagne et je peux rester dans le pays parce que le pays lui-même est tellement beau! »  

Vivre à l’étranger ne vient cependant pas sans désagrément. Être loin de ses proches constitue pour Marie-Alex le plus gros défi de sa carrière professionnelle. À travers les années, elle a beaucoup appris à gérer cette réalité liée à son métier et n’a eu d’autre choix que de développer des moyens pour s’y acclimater :

« J’ai appris à être moins sur les réseaux sociaux quand j’en ressentais le besoin, à me détacher un peu plus. Ça a été un peu comme des mécanismes de défense que je me suis fait, d’essayer de dédramatiser, de rendre un événement un peu moins magique qu’il l’est. C’est un peu triste comme méthode, mais c’est comme ça que moi, ça me permettait de sentir que je manquais moins de choses. »

La volleyeuse souligne par ailleurs sa chance d’être entourée d’une famille et d’amis qui la soutiennent dans sa carrière, même à distance.

Il est aussi commun de croire qu’une athlète comme Marie-Alex doit éprouver une passion sans faille envers son sport pour évoluer comme elle le fait dans les ligues professionnelles. Toutefois, même chez les pros, les remises en question font partie du jeu. Très honnête envers elle-même, Marie-Alex avoue que son amour pour le volleyball intérieur s’est effrité avec le temps. C’est plutôt pour voyager, faire des aventures, apprendre de nouvelles langues et pour s’immerger dans de nouvelles cultures qu’elle continue de jouer à l’étranger. Cette prise de conscience de même que la pandémie ont été bénéfiques pour l’attaquante, qui a profité des pauses occasionnées par la crise sanitaire pour faire une introspection et rediriger ses objectifs en vue des prochaines années de sa carrière.

Crédit photo: Carl Rodrigue

Au terme de sa saison intérieure, Marie-Alex entamera effectivement un nouveau chapitre en poursuivant sa transition vers le volleyball de plage. C’est sur le sable et non plus dans un gymnase que son cœur est heureux. Son plus gros défi actuellement est d’ailleurs de garder les yeux sur sa saison en cours et sur les séries à venir. Questionnée à savoir ce qu’on lui souhaitait pour la suite de sa carrière, l’athlète de 6’01 exprime d’ailleurs espérer du succès et du plaisir dans cette nouvelle étape qu’elle entame en volleyball de plage. Elle nous laisse sur cette phrase qui reflète bien sa vision :

« J’ai commencé à jouer parce que c’était un jeu, et je veux terminer en le prenant comme un jeu ».