Volleyball Québec

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- Promouvoir la pratique du volleyball et du volleyball de plage
- Développer l’excellence en volleyball et en volleyball de plage
- Former les intervenants en volleyball et en volleyball de plage

L’entraînement des jeunes sportifs

Auteur : Vincent Larivée

Bonjour à tous et bienvenue sur notre blogue. Toute l’équipe de Volleyball Québec vous souhaite une très belle année 2015 !

Il y a quelques semaines, Daniel Rivet, notre ancien directeur technique, m’a fait parvenir un article très intéressant qui traite de l’entraînement et de l’une des réalités vécues par les jeunes athlètes. Il s’intitule « The race to nowhere in youth sports ». L’auteur y fait part de ses préoccupations à propos d’une philosophie de spécialisation hâtive dans le sport et du phénomène de « l’overachieving ». Il propose également plusieurs références et ressources pertinentes sur le sujet.

Cet article me touche, car il met le doigt sur quelque chose d’important. Nous sommes devenus une société axée fortement sur le « succès » et le « toujours plus ».  Cette dynamique se reflète aussi dans le monde du sport. On oublie parfois pourquoi nous pratiquons notre sport, quel en est le but premier. Il est possible de simplement jouer, s’amuser et s’exprimer par le sport. Juste pour le plaisir de se dépasser, de bouger, de tenter de progresser, de développer notre plein potentiel. On oublie aussi parfois que chacun a son contexte, son talent, sa réalité, ses motivations.

Nous avons, dans notre communauté sportive, le modèle de développement à long terme de l’athlète (DLTA) qui guide nos façons de faire depuis quelques années. Étant revenu au pays de façon permanente depuis maintenant deux ans, j’avoue avoir constaté qu’il semble parfois difficile pour les jeunes sportifs d’être exposés à l’un des principes que le DLTA propose qui est de pratiquer plusieurs sports et de ne pas se spécialiser trop vite.  Plusieurs entraîneurs de différentes disciplines sportives ne prônent pas toujours cette philosophie du multisport, suggérant que, pour espérer se hisser dans les meilleurs d’un sport, on doit le pratiquer en exclusivité. L’auteur de l’article discute précisément de ce point et selon lui, nous agissons de la sorte (entraineurs et parents) par peur, par culpabilité (être certain d’offrir le maximum à nos jeunes) et par conditionnement social.

Faire du sport, bouger, s’exprimer physiquement est censé être quelque chose d’agréable, de plaisant. La spécialisation hâtive et cette obsession de la poursuite de la haute performance en bas âge peut parfois engendrer le contraire (démotivation, surentraînement, fatigue, anxiété, détresse psychologique, stress…). Ce phénomène crée à mon avis des jeunes sportifs/humains qui vivent un certain déséquilibre. L’accent est mis sur une dimension de leur être en particulier (sport et performance) au détriment d’un développement global qui favorise l’équilibre et le développement complet de la personne.

Il n’y a rien de mal à vouloir s’améliorer, se perfectionner et vouloir atteindre de grands objectifs sportifs, au contraire. Je suis un fan de l’engagement envers soi-même à produire de la qualité à l’entraînement et dans notre vie. C’est même à mon avis un facteur déterminant qui peut nous mener très loin ! J’aime ce que le sport nous fait vivre en situation de compétition, ce qu’il nous apprend sur nous-mêmes. Je crois au coaching qui vise à développer des athlètes et des humains et qui permet à tous de grandir. Il est possible à mon avis de vivre tout cela sans nécessairement tomber dans le mélodrame sportif où la défaite est inacceptable et la victoire valorisée à tout prix.

Le désir de se dépasser à travers un sport que l’on choisit et que l’on aime doit venir d’une motivation intrinsèque personnelle, et non d’un entraineur ou d’un parent qui pousse sur le jeune sportif.

À mes yeux, l’important dans le sport et la vie est de viser à déployer notre plein potentiel, quel qu’il soit. En ce sens, ce qui compte vraiment lorsque nous sommes un intervenant sportif en contact avec les jeunes est de mettre les conditions en place pour que cela soit stimulé et possible. Ça passe par une certaine philosophie, qui est probablement différente de celle qui prône la surspécialisation en bas âge.

Ok, je m’arrête ici pour cette fois et vous laisse le soin de lire l’article. Voici le lien : http://stevenashyb.wordpress.com/2014/10/20/the-race-to-nowhere-in-youth-sports/

À bientôt,

Vincent